Vierge à Ste Anne de Ménival, 1975 *

Le Coultre
Vierge à l’enfant avec Sainte Anne, église Ste Anne de Ménival, 1975 environ
120 x 60 cm

Peinture à l’huile sur toile d’Andrée Le Coultre. Format 120cm x 60cm. Vierge et enfant blanc vert, Sainte Anne ocre jaune, noir. Fond rouge et ocre jaune.

Cette peinture a été faite dans l’esprit des icônes, pour introduire celui qui la regarde dans un monde spirituel.

La lumière n’est pas un éclairage, l’enfant Jésus en est la source. Cette lumière se diffuse tout d’abord sur la Vierge puis derrière elle et dans l’ensemble. Il n’y a pas d’ombre.

Le peintre n’a pas cherché d’illusion réaliste d’un espace en perspective classique.

Les couleurs sont traitées plutôt en aplats.

La surface est animée par des rythmes géométriques destinés à guider le regard dans le parcours du tableau. Les droites perpendiculaires les unes aux autres des bustes de l’enfant et de la Vierge sont accompagnées de courbes qui entraînent l’œil dans un mouvement circulaire et enveloppant.

Au centre de la peinture, l’Enfant tient le monde dans sa main gauche sous la forme d’une boule ronde.
De sa main droite il a un geste de bénédiction, geste qui, également, montre le visage de Marie.
Les courbes du siège veulent être un accueil reposant et répondent aux courbes des bras maternels de la Vierge.

Dans l’ombre et dans la modestie de la couleur ocre jaune et noire, se tient Sainte Anne, appuyant discrètement la main sur le siège. Elle est l’image de l’Ancienne Alliance.

La couleur rouge qui domine est la couleur de l’amour, la couleur du feu du Saint-Esprit, c’est une couleur tonifiante qui vient nous donner courage dans les difficultés.

L’ensemble de la peinture doit nous introduire dans un monde de lumière pour nous éclairer et nous conduire au recueillement.

Andrée Le Coultre, Tassin-la-Demi-Lune (1917-1986).

Texte rédigé par A. Le Coultre et donné au curé de la paroisse en avril 1985 alors qu’elle nettoie et revernit le tableau.

Études préparatoires sur papier calque, 45 x 30 cm et 50 x 32 cm