Le Coultre
Danse rouge, 1970 environ
Musée municipal Paul-Dini, Villefranche-sur-Saône
A propos de l’exposition d’Andrée Le Coultre à la galerie Folklore-Coutureau où 39 de ses toiles étaient exposées (dont celle-ci et bien d’autres d’autres de cette période), René-Yves Robert écrit dans "Lyon Poche" du 19 mai 1973 :
"Il est maintes façon de créer un corps humain. La première nécessite, dit-on, un peu de boue et beaucoup de savoir-faire.... depuis lors, seules les artistes se sont risqués à ce genre d’opération, et encore se sont-ils contentés d’être des copieurs d’images. Et c’est à qui gonflera la plus ressemblante baudruche, le fantôme le plus complet jusque dans les moindres accessoires.
Et c’est bien le grand mérite d’Andrée Le Coultre d’avoir totalement renoncé à la construction de miroirs, pour créer un monde poétique d’une liberté toute de finesse et d’humour. Long, jusqu’à ne plus nécessiter ni début ni fin, un ruban coloré s’enroule en de capricieux méandres qui silhouettent un homme, une femme, parfois les deux. Curieuse conversation d’êtres spiralés, tordus au gré de la fantaisie du peintre, sans que le spectateur y trouve jamais à redire, tant il se sent à l’aise dans ce monde illogique, fantaisiste d’où se dégage une intimité sans fard ni détour."